Abandonné par les développeurs d'origine, la Gearbox, et laissé entre les mains de 2K Australia, relégué exclusivement aux machines d'ancienne génération, arraché à l'univers de Pandora et emmené sur la Lune, le nouveau dément Borderlands : The Pre-Sequel peut-il répéter le succÚs de les deux premiers chapitres de la saga ?
Nous sommes allĂ©s sur la Lune en compagnie des Crypt Hunters et nous sommes prĂȘts Ă vous le dire dans notre revue complĂšte !
LES ORIGINES DE JACK LE BEAU
L'idée de ce chapitre de Borderlands vient d'un incipit trÚs intéressant qui tente de révéler les faits, jusqu'ici racontés comme une véritable légende, au sein des deux premiers épisodes du jeu.
Cette Pre-Sequel montre la course au pouvoir de Handsome Jack, le plus souvent narrée par Athéna, l'une des 4 Vault Hunters disponibles au début de l'aventure.
Chaque personnage introduit une nouvelle classe à tester et à améliorer comme cela s'est produit dans les chapitres précédents : nous rencontrerons alors la susmentionnée Athéna, équipée d'un bouclier capable d'absorber les coups et de les renvoyer à l'expéditeur, le fort Willhelm, accompagné de deux drones de combat qui s'occuperont de soigner et d'augmenter les performances au combat du personnage, le tueur meurtrier Nisha, expert en armes équipées de viseurs automatiques et enfin il y a un héros tout à fait unique, une vraie surprise pour tous les fans de la série, le Claptrap, doté de capacités vraiment bizarres qui feront face à tout type de situation.
Cependant, bien que les idées proposées soient remarquables, l'histoire est une succession continue de hauts et de bas qui perd l'inévitable confrontation avec le deuxiÚme chapitre, dont on a également perdu les dialogues loufoques et drÎles qui ici restent plats et savent du "déjà entendu". ". En fait, rares sont les personnages qui sauront vraiment vous exalter comme le déjanté Monsieur Torgue !
UN PAS EN AVANT POUR L'HOMME, DEUX EN ARRIĂRE POUR LES CHASSEURS DE CRYPTES
La structure interne du jeu reste totalement inchangée par rapport au passé, ce Pre-Sequel est un 100% Borderlands, un jeu de tir avec une tonne d'armes, des secrets, des missions et des soumissions, une myriade de power-ups pour vous mettre l'eau à la bouche et un quantité infinie de nouvelles cibles à énigme qui ne manqueront pas de faire le bonheur des fans de la série. 2K Australia tente également d'insérer une grande nouveauté qui fera lever le nez à plus d'un puristes de FPS mais rafraßchit le gameplay désormais éprouvé de Borderlands. Je parle de l'absence totale de gravité apportée par le lieu du jeu, La Luna di Elpis, l'une des lunes qui orbitent autour de Pandora, l'univers des deux premiers chapitres.
La majeure partie de l'aventure se dĂ©roulera en fait sur la surface lunaire et pour cette raison, les protagonistes, Ă l'exception du Claptrap, et les ennemis humains, seront Ă©quipĂ©s du kit OZ, une rĂ©serve d'oxygĂšne qui sera continuellement rechargĂ©e par en collectant des cylindres dans les caisses, par des adversaires vaincus ou en s'arrĂȘtant au-dessus des dĂ©fauts spĂ©ciaux qui libĂšrent par intermittence l'OZ.
Le gaz collectĂ© peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© pour le Jetpack de chaque personnage, ce qui lui permettra de flotter dans les airs, amenant la mĂ©canique du tireur traditionnel Ă un autre niveau.
La gravité modifiée, en effet, vous permettra également de profiter d'une plus grande verticalité dans les affrontements, avec la possibilité de doubles sauts, et autres cascades dans la lignée de la veine irrévérencieuse de la série.
L'OZ sera également indispensable pour les ennemis que l'on peut facilement éliminer en détruisant leur réserve de cylindres ou leur casque et en les laissant patauger dans l'atmosphÚre létale.
Si d'un cĂŽtĂ© les mĂ©caniques gravitationnelles peuvent ĂȘtre passionnantes, de l'autre elles enlĂšvent le plaisir de l'exploration, qui est fondamental au sein d'un RPG/FPS comme Borderlands : Le joueur devra continuellement se soucier de garder son niveau d'OZ Ă©levĂ© et il difficile pour eux de s'aventurer vers des frontiĂšres inconnues, prĂ©fĂ©rant la traversĂ©e rapide des lieux plutĂŽt que les phases exploratoires chĂšres Ă la saga.
AprĂšs avoir soulignĂ© cet aspect du gameplay, il faut cependant ajouter que, malheureusement, le titre ne prĂ©sente pas d'autre grande nouveautĂ© et apporte avec lui quelques problĂšmes du deuxiĂšme chapitre comme le grand manque de points de contrĂŽle et de points de rĂ©apparition et la structure polygonale des armes prĂ©sentes s'avĂšre ĂȘtre une simple copie de celles dĂ©jĂ vues par le passĂ©.
La stratĂ©gie des affrontements avec les ennemis s'est complĂštement perdue, un peu Ă cause des emplacements clairsemĂ©s souvent composĂ©s de km et km de friches, un peu Ă cause d'une IA pas Ă la hauteur d'un joueur humain, mĂȘme Ă des niveaux de plus difficultĂ© avancĂ©e, un problĂšme qui transforme dĂ©finitivement le titre en un tir gravitationnel et une course sans autre mĂ©canique.
MĂȘme les sous-quĂȘtes subissent un dĂ©classement flagrant, elles perdent en plaisir et en durĂ©e, se prĂ©sentant comme une longue sĂ©quence de missions similaires au point d'ĂȘtre presque une copie de l'autre.
QUAND LA LUNE NE SUFFIT PAS
Borderlands: The Pre-Sequel est nĂ© comme un titre de l'ancienne gĂ©nĂ©ration, donc avec un moteur graphique une gĂ©nĂ©ration derriĂšre l'actuel. Le secteur technique est un autre des points chauds du titre avec des problĂšmes qu'on ne pardonne plus Ă la fin du cycle de vie d'une console : la version testĂ©e par nos soins, celle pour Xbox 360, est parfois instable et tend souvent pour crĂ©er des glitchy ennuyeux, avec plus d'une quĂȘte boguĂ©e, plusieurs chutes de frĂ©quence d'images et le problĂšme habituel des textures retardant le chargement partout.
TrÚs probablement, la version PC de Pre-Sequel présente un meilleur secteur technique, par rapport à la console, mais certainement pire que le bon augure réalisé par Borderlands 2.
Bien que le style soit ce cel-shading caricatural typique de la sĂ©rie, les lieux sont beaucoup plus anonymes, surtout Ă cause de la palette de couleurs terne de la lune Elpis basĂ©e sur des tons continus et excessifs de bleu et de gris qui Ă la longue fatiguent et agacer l'Ćil.
La lune est vide, bien sĂ»r on ne pouvait pas attendre plus de la Lune mais on pouvait en demander plus aux dĂ©veloppeurs qui ont plutĂŽt prĂ©fĂ©rĂ© construire les emplacements principaux sur des terres illimitĂ©es de rien et qui semblent ne prendre vie qu'Ă cĂŽtĂ© d'un certain point de l'intĂ©rĂȘt. Dans les Ă©tapes les plus avancĂ©es du jeu, nous visiterons Ă©galement des lieux "intĂ©rieurs" tels que la Station spatiale et les bases souterraines, visuellement meilleurs que la surface lunaire mais loin des cartes massives construites pour les chapitres prĂ©cĂ©dents du jeu.
Heureusement, le son s'avÚre à la hauteur de la série avec une infinité de sons différents pour les nombreuses armes, avec des voix off de qualité également disponibles en español, et avec une variété de thÚmes capables de tenir le rythme pendant toute la durée de l'aventure. .
COMMENTAIRE FINAL
L'abandon des dĂ©veloppeurs d'origine se fait sentir et ce nouveau chapitre ressemble Ă un immense DLC des Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents. Les mĂ©caniques liĂ©es Ă la gravitĂ© amusent mais Ă la longue celles-ci montrent aussi le cĂŽtĂ© d'une sĂ©rie de problĂšmes qui empĂȘchent le joueur de profiter pleinement de l'expĂ©rience offerte.
L'histoire principale met en lumiÚre certains événements jusqu'ici obscurs du cycle principal, mais le rythme fluctuant du récit n'aide pas l'intrigue à offrir des moments inoubliables.
Borderlands: The Pre-Sequel est une aventure qui ne dérangera pas les fans mais qui ne parvient pas à faire avancer la saga, mais plutÎt à la verrouiller dans le passé en attendant un meilleur chapitre.