Que de souvenirs de ces vieux dessins animés !
Rifiutolandia est un univers en décomposition dans lequel le "côté obscur" du monde merveilleux de Disney est montré. Nous nous arrêterons plusieurs fois pour observer les décors qui suivent les originaux mais diffèrent sur certains points particuliers : par exemple la célèbre statue de Walt Disney tenant Mickey Mouse par la main, placée à l'entrée de chaque parc d'attractions Disney, est déformée montrant un jeune Walt qui donne la main à Oswald.
Dans ce monde, Oswald est la star, les rues délabrées de la ville initiale ne sont autres que les quartiers de Disneyland, chaque citation est purement intentionnelle et tout au long du jeu vous pourrez respirer une atmosphère que vous n'aviez aucun moyen de ressentir depuis les premiers jours Kingdom Hearts mémorable.
On en vient maintenant aux notes douloureuses car malgré avoir introduit la haute définition et être rentré dans le détail avec les animations, certains mouvements des personnages sont plutôt boisés au sein d'un secteur graphique qui reste très daté.
Au lieu de cela, les problèmes de caméra ennuyeux qui ont tourmenté le premier épisode et qui, parfois, ont mis le joueur en difficulté semblent avoir été entièrement résolus.
En fait, nous aurons la salle totalement libre et nous pourrons la déplacer à tout moment de l'aventure.
En plus du visuel, avec le bon analogue on déplacera le fidèle viseur du pinceau qui servira à peindre ou décolorer l'univers du jeu, sauf si vous jouez sur PS3 ou Wii : en effet, l'utilisation du Move ou du La télécommande sera prise en charge par Wii qui nous permettra de déplacer le pinceau simplement en visant l'écran.
Malheureusement, cette fonctionnalité intéressante n'a pas été intégrée à la console Microsoft, même si elle était initialement destinée à Kinect.
Sur le plan technique, nous avons une autre innovation apportée par le dernier né de Nintendo,
la Wii U, avec laquelle on aura l'occasion de suivre Mickey Mouse sur une carte pourtant peu dense et n'indiquant mĂŞme pas la direction Ă suivre.
Deuxième étoile à droite c'est… oups, maintenant je vais dessiner la deuxième étoile !
Après le choix de Spector de faire exprimer les personnages du premier chapitre à travers des sons onomatopéiques, les dialogues arrivent enfin. Chaque personnage sera exprimé par les voix des dessins animés originaux avec une localisation española à 360 degrés et une synchronisation labiale presque toujours parfaite.
Les airs les plus célèbres de Disney ont été remixés et infusés dans l'atmosphère du titre, comme le thème de l'apprenti sorcier lorsque Mickey commence initialement le travail des balais magiques en touchant par erreur le chapeau de Yen Sid.
L'histoire est racontée en chantant, selon la tradition Disney, et c'est justement en chantant une chanson rimée que l'on verra le retour du savant fou et de ses robots sous des traits étrangement bienveillants.
Le secteur technique et graphique d'Epic Mickey 2, tout en restant en demi-teinte par rapport aux autres titres en circulation, surmonte certaines des nombreuses difficultés présentes dans le premier chapitre.
L'expérience de jeu s'est nettement améliorée mais on reste encore une fois dans la phase d'expérimentation et loin d'un produit final capable d'attraction à 360°.
IL ETAIT UNE FOIS UN PEINTRE ET UN ELECTRICIEN...
Epic Mickey 2, tout en restant un jeu de plateforme dans l'âme, a une nouvelle façade enrichie d'éclaboussures d'autres genres qui rapprochent le produit final d'un hybride entre action et RPG :
Les épingles qui ont été collectées dans le chapitre précédent ne sont plus seulement décoratives mais donnent des compétences et des améliorations aux personnages, une fois acquises et équipées dans l'inventaire.
Nous pourrons alors créer une gamme de compétences personnelles à montrer en fonction de la situation.
Les épingles ne seront pas le seul moyen de personnaliser les deux protagonistes, en effet nous pourrons collectionner des costumes qui transformeront notre souris en véritable apprenti sorcier ou son aide en digne chevalier. Il y a 6 costumes pour chaque personnage qui, en plus de changer d'apparence, acquerront également de nouvelles capacités.
L'une des grandes nouveautés du titre, comme nous l'avions mentionné précédemment, est la possibilité d'affronter toute l'aventure en multijoueur. Le premier joueur contrôlera Mickey Mouse, qui utilisera le pinceau magique pour peindre ou blanchir l'environnement environnant, le deuxième joueur contrôlera à la place Oswald qui a un parc de compétences de base beaucoup plus grand que celui de la souris.
Le lapin pourra utiliser ses oreilles en hélice pour glisser et lancer son bras pour attraper des objets autrement inaccessibles.
Grâce à la télécommande, qu'Oswald retrouvera peu après le début du jeu, le lapin pourra créer des boucliers électromagnétiques, étourdir les ennemis et recharger certains équipements qui lui sont dédiés.
Op-Op Oswald Elicottero !
Les 2 personnages devront interagir plusieurs fois entre eux à la fois pour surmonter des obstacles, Mickey Mouse pourra utiliser le lapin chanceux comme hélicoptère pour atteindre des zones surélevées, et pour vaincre des ennemis, il y a des adversaires qui doivent être électrifiés par Oswald dans afin de perdre des défenses puis de finir vaincu par le pouvoir blanchissant de la souris Disney.
L'expérience multijoueur est fonctionnellement gérée par les caméras et par l'écran partagé qui sépare les 2 joueurs, malheureusement l'aventure solo est alourdie par la mauvaise intelligence artificielle de l'épaule qui même dans les moments où son intervention est requise, par exemple ouvrir simplement une porte aura du mal à réaliser l'action définie par le jeu.
Désolé Mickey maintenant je ne peux pas sauver le monde, je dois courir qui donne les rediffusions de Bugs Bunny à la télé !
Mickey Mouse acquiert également de nouveaux pouvoirs : au cours de l'aventure, nous pourrons littéralement plonger dans des fontaines à encre orange qui rendront l'icône Disney indestructible, pour une durée limitée, et nous baigner dans des puits d'encre bleus qui donneront à Mickey le cadeau invisibilité. Ces 2 innovations intéressantes ont cependant été peu mises en œuvre et rarement insérées tout au long du cours de l'histoire.
Outre l'aventure principale, ce deuxième épisode sera également enrichi par les sous-missions des différents personnages du jeu et par les choix moraux si chers à Spector.
Les développeurs ont assuré jusqu'à 20 fins différentes qui ne changeront le film qu'après la fin fixe du titre. Le joueur devra choisir qui aider et comment l'aider même si très rarement et souvent, il sera entraîné par les événements, sans comprendre ce qu'il choisit réellement.
Les "choix moraux" sont en effet donnés au joueur sans lui montrer l'alternative : le joueur se retrouvera à vendre des objets à tel commerçant sans savoir qu'il pourrait en obtenir beaucoup plus en les donnant à un autre personnage.
De cette manière les choix ne sont plus tels, il s'agit plutôt de maintenir le joueur dans l'ignorance, qui sera contraint de rejouer plusieurs fois certaines phases de gameplay pour bien le comprendre.